Publié le 22 Novembre 2018
Comme beaucoup d’autres avant nous qui pensaient se trouver dans une époque particulière, et d’autant plus que se joueraient dans notre société des changements majeurs, nous nous interrogeons sur notre capacité à discerner de vraies priorités et sur les enseignements à tirer du passé.
Même si aujourd’hui les événements mémoriels se multiplient comme marques de respect et repères contre la fuite du temps, gérer les crises, les urgences ou le changement met en question pour certains l’intérêt de la réflexion sur l’histoire.
L’hôpital, charitable puis « machine à guérir », a su être reconnu comme le lieu d’expansion des progrès de la science et de la technologie avant d’être contesté comme est mise en question la relation entre le médecin et le malade. Pourtant il n’est pas permis d’oublier que continûment il a fallu prendre en charge les pauvres, les exclus, les précaires et bien sûr combattre les maladies.
Aussi il est important de marquer notre attachement aux objets témoins des organisations hospitalières et des pratiques médicales successives. Poursuivre leur collecte et leur documentation n’est pas céder à une injonction passéiste de conservation patrimoniale : c’est se donner les moyens de mettre en perspectives les problématiques d'aujourd’hui, l’évolution des métiers et celle des relations avec les malades et la cité.
Nous souhaitons que le nouveau projet scientifique et culturel du musée sache répondre à ces questionnements. Assurée de la qualité des collections qui permettent déjà de répondre aux attentes de nombreux publics : médecins, cadres et professionnels de l’institution, usagers, citoyens curieux des évolutions médicales et de la démocratie en santé… l'ADAMAP s'efforcera d’apporter son concours aux étapes prochaines de sa mise en œuvre.